Le style est la race et sans le style la race disparait.
En photo " Cachou de la Plaine aux Crécerelles".
Il y a ceux qui se contentent du rendement et ceux qui croient que la race est dans le standard morphologique.
Il y a ceux qui pensent, enfin, que la race est toute dans le style avec lequel le travail vient fait.
Ils sont soutenus dans cette thèse par des illustres cynophiles ! Il n’est pas suffisant que les chiens de travail, travaillent...Ils doivent travailler en plein style de race pour démontrer la race d’appartenance. Si l’efficacité peut se travailler, le style par contre est un patrimoine génétique qui ne tient pas compte de l’apprentissage et qui, donc, ne trompe pas sur la généalogie d’un chien.
Giulio COLOMBO écrivait : «le style est le rempart contre lequel se brise la babèle des races qu’il ne valait pas la peine de sélectionner si c’est pour revenir à créer de la confusion.
Ernesto COPPALONI définissait le style comme une fonction, résultat inné qu’une sélection et un élevage sensés, avaient rendu propices. Mise en évidence l’utilisation, celle-ci favorise sur le plan pratique l’achèvement de la prestation en améliorant le rendement. Sans style, la race disparaît, parce que le style est la race ! Définition exhaustive et complète. Pas mal de grands cynophiles donnent des définitions personnelles du style : certaines sont pertinentes, d’autres pas ! Certains réduisent le style à quelques éléments : au tempérament, à l’intelligence, au nez. Selon mon opinion, pour réussir à trouver un style de race il faut tout d’abord être clairs sur les termes qu’il faut appliquer à chaque élément. L’allure (la façon de marcher, le pas) n’a pas de style : elle peut être rapide, très rapide, lente...Le galop, au contraire, peut être styliste, très styliste, pas assez, pas du tout. La qualité du galop, donc, fait partie de la génétique et, l’allure (la façon de marcher, le pas), en est la conséquence sans corrélation toutefois avec lui. Qu’est-ce l’expression de race ? C’est cet ensemble de postures que le chien utilise pour communiquer avec le monde extérieur, pendant l’action de chasse. Un monde externe connu (ça dépend du conducteur) ou inconnu, mais compétent et capable de reconnaître les particularités de la race (juge, observateur, etc.). La façon de communiquer d’un chien de race est fondamental pour identifier la race et cette communication établit sans possibilité d’erreur, la qualité du sujet par rapport à la race elle même. Le pointer communique d’une certaine façon, le setter d’une autre encore, le springer...
Le «faire des choses» est un fait générique commun à toutes les races ; la façon de faire les choses est un trait distinctif de chaque race, la griffe de chaque race, en fait. Toutes les races peuvent être efficaces mais comment, où et quand la manière d’être est distinctive d’une race et suppose des qualités d’identité et distinctives qui déterminent la race même et de celle-ci elles sont un patrimoine génétique transmissible. L’allure est exerçable (partiellement), la qualité du galop, ne l’est pas. Ainsi que la prise de point, la méthode de résolution et la qualité de la conclusion d’une action. Ces caractéristiques sont inhérentes au patrimoine génétique de chaque race et la distinguent. Vouloir insérer l’efficacité ou, mieux encore, le rendement parmi les qualités distinctives d’une race cela veut dire confondre la race et en même temps créer de la confusion. Toutes les races de travail doivent avoir un rendement. Sinon à quoi servirait la race elle même ? Même les métis peuvent avoir un rendement sans appartenir à aucune race. Donc, acquis ce principe, une race doit être évaluée pour le «comment» on arrive à avoir le rendement ; pour le «ou», pour le «quand» et pour le «pourquoi» il est nécessaire ce type de rendement de qualité. La typologie du galop de chaque race, exercé dans les milieux les plus divers et à eux adapté, est un patrimoine génétique distinctif ! Le port de tête est distinctif, l’utilisation de la concentration olfactive (tous les chiens ont du nez, mais cela dépend de la façon de l’utiliser dans différentes conditions) détermine les différentes postures. L’expression avec lesquelles le chien les assume est un patrimoine génétique distinctif de la race et en détermine la qualité et son utilisation spécifique. De ces éléments naissent les races et pour chacune on définit l’utilisation spécifique. Pour conclure : le style fait la race et définit le degré d’appartenance d’un sujet à cette même race, davantage que la morphologie, le tempérament ou l’efficacité qui ne sont que des fins en soi s’ils ne sont pas mis en évidence à travers le style typique de la race. Donc style = race. Le chien qui n’est pas styliste, au delà de la morphologie et de l’esthétique, n’est pas utile à la race. Au grand maximum il peut être complémentaire. Donc, dans l’évaluation d’un sujet il est d’abord primordial de juger le style. Si on veut faire progresser une race, bien entendu. Et toujours, non quand ça nous arrange. Toujours !!!
Carlo Rondinelli