ARNO
Actualité publiée le 02/08/2017
ARNO, alias Nono, Nono le petit robot, Nono del Zamis, Vayou et tant d'autres surnoms qu'on lui donnait tant il était attachant. Des amis Corses, une année de finale de la coupe de France des novices, l'avaient surnommés " le chien fou " parce qu'il nous avait fait en 2 jours, à Beville le Comte puis à Ourcel Maison, quelques énormes sorties de main, dont une nocturne en ville, en l'amenant faire ses besoins dans un parc clôturé (mais pas assez bien pour lui), puis celle d'Ourcel Maison pendant son parcours jugée par J.M. Pilard, qui avait durée plus de 2 heures et ou nous étions 6 à le rechercher. Ce jour là, je l'ai retrouvé errant dans un champ de betteraves, exténué, le regard hagard, vidé d'être allé au bout de lui même, à courir derrière je ne sais quoi. C'était ça Arno!
Il était voué à une grande carrière de Field de Printemps, mais un dressage non désiré, trop précoce, trop rapide, qui aurait du se faire un an plus tard, un dresseur trop pressé de le présenter en Field lui aura gâché et lui aura supprimé la possibilité de faire une grande carrière. Auparavant, un ami du Puy en Velay, grand amateur de Setters, pour me rendre service, me l'avait pris quelques temps pour lui montrer des perdreaux. Il me disait: "il faudrait que je lui mette un collier, il n'écoute rien et me vide la plaine à leur partir au cul". Comme je ne voulais pas, il patienta et le laissa faire. Après tout ce n'était pas grave, il n'avait qu'un an. Lorsque j'était allé le rechercher 2 mois après et qu'il me le montra sur le terrain, quel bonheur de voir la progression. Je me souviens encore cette compagnie qu'il avait finis par verrouiller en remontant le long de cette petite bordure et qui nous avaient laissés le temps d'arriver pour nous éclater dans la gueule. Quels souvenirs !
A la chasse c'était un chien brillant et trouveur, mais il lui fallait trouver des oiseaux rapidement car il avait un péché mignon, le poil ! Les jours sans Bécasses il était capable de partir plusieurs heures derrière chevreuils ou sangliers. Quand je le voyais donner quelques coups de nez au sol, chose qu'il ne faisait jamais habituellement, puis se retourner vers moi avec son regard de ficanas, ça voulait dire "Désolé papa c'est trop bon, rendez vous à midi à la voiture". Ce n'était pas la peine de siffler et de crier, c'était "rendez vous à la voiture".
Nous avons tous des bons et des mauvais côtés de caractère, les chiens c'est pareil, ils ont les leurs et comme pour nos amis, on ne doit pas essayer de les changer, on les prend comme ils sont, avec les bons et les mauvais côtés et on les aiment comme ils nous aiment.
Hier matin, après une nuit douloureuse, je me suis réveillé à ses côtés et je l'ai retrouvé sans vie. Je l'avais pris contre moi car mes caresses avaient l'air de le soulager. Je pensais que le traitement faisant il allait guérir de cette pancréatite, mais je me suis trompé. Je m'en veux de ne pas avoir compris qu'il fallait abréger ses souffrances et je ne souhaite à personne qui comme nous, sont très attaché à leurs chiens, de vivre une telle expérience. Avec Evans, il y a 3 mois, je savais qu'il n'y avait pas d'issus et j'ai fais mon devoir, mais pour Nono, je pensais qu'on allait le sortir d'affaire et je m'en veux.
Je vais essayer de garder dans ma tête tous ces moments, bons ou mauvais passés avec lui à l'entrainement et à la chasse mais le plus dur sera d'effacer les dernières heures.
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Il était voué à une grande carrière de Field de Printemps, mais un dressage non désiré, trop précoce, trop rapide, qui aurait du se faire un an plus tard, un dresseur trop pressé de le présenter en Field lui aura gâché et lui aura supprimé la possibilité de faire une grande carrière. Auparavant, un ami du Puy en Velay, grand amateur de Setters, pour me rendre service, me l'avait pris quelques temps pour lui montrer des perdreaux. Il me disait: "il faudrait que je lui mette un collier, il n'écoute rien et me vide la plaine à leur partir au cul". Comme je ne voulais pas, il patienta et le laissa faire. Après tout ce n'était pas grave, il n'avait qu'un an. Lorsque j'était allé le rechercher 2 mois après et qu'il me le montra sur le terrain, quel bonheur de voir la progression. Je me souviens encore cette compagnie qu'il avait finis par verrouiller en remontant le long de cette petite bordure et qui nous avaient laissés le temps d'arriver pour nous éclater dans la gueule. Quels souvenirs !
A la chasse c'était un chien brillant et trouveur, mais il lui fallait trouver des oiseaux rapidement car il avait un péché mignon, le poil ! Les jours sans Bécasses il était capable de partir plusieurs heures derrière chevreuils ou sangliers. Quand je le voyais donner quelques coups de nez au sol, chose qu'il ne faisait jamais habituellement, puis se retourner vers moi avec son regard de ficanas, ça voulait dire "Désolé papa c'est trop bon, rendez vous à midi à la voiture". Ce n'était pas la peine de siffler et de crier, c'était "rendez vous à la voiture".
Nous avons tous des bons et des mauvais côtés de caractère, les chiens c'est pareil, ils ont les leurs et comme pour nos amis, on ne doit pas essayer de les changer, on les prend comme ils sont, avec les bons et les mauvais côtés et on les aiment comme ils nous aiment.
Hier matin, après une nuit douloureuse, je me suis réveillé à ses côtés et je l'ai retrouvé sans vie. Je l'avais pris contre moi car mes caresses avaient l'air de le soulager. Je pensais que le traitement faisant il allait guérir de cette pancréatite, mais je me suis trompé. Je m'en veux de ne pas avoir compris qu'il fallait abréger ses souffrances et je ne souhaite à personne qui comme nous, sont très attaché à leurs chiens, de vivre une telle expérience. Avec Evans, il y a 3 mois, je savais qu'il n'y avait pas d'issus et j'ai fais mon devoir, mais pour Nono, je pensais qu'on allait le sortir d'affaire et je m'en veux.
Je vais essayer de garder dans ma tête tous ces moments, bons ou mauvais passés avec lui à l'entrainement et à la chasse mais le plus dur sera d'effacer les dernières heures.